La capsulite rétractile

La capsulite de l’épaule ou maladie de l’épaule gelée est une affection douloureuse, qui peut être très invalidante. La prise en charge commune est la rééducation et infiltrations.

Qu’est-ce que la capsulite rétractile ?

La capsulite rétractile est due à une inflammation de la capsule. La douleur apparait progressivement et augmente de façon constante. Cette douleur se propage dans le bras parfois même dans l’omoplate et le cou, elle peut persister au repos et vous empêcher de dormir sur le côté touché. Trouver une position reposante peut-être difficile.

Au fur et à mesure que la douleur diminue, l’épaule devient progressivement plus rigide, ce qui limite l’amplitude des mouvements qu’ils soient actifs ou passifs. C’est pour cela qu’on l’appelle aussi la maladie de « l’épaule gelée »

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Quelles sont les causes de la capsulite rétractile ?

La capsulite rétractile ou l’épaule gelée n’a pas de cause bien définit ; elle peut apparaitre à la suite d’une opération, d’un choc physique,  psychologique. En revanche on sait bien ce qui se passe dans l’épaule, une inflammation excessive de la capsule de l’articulation qui finit par l’épaissir et la rétracter.  Des facteurs semblent favoriser son apparition, le diabète, certains désordres hormonaux, opérations.

Quels sont les symptômes de la capsulite rétractile ?

La maladie de la capsulite rétractile ou épaule gelée évolue en plusieurs phases. Au début (phase chaude), le patient ressentira des douleurs modérées au niveau de l’épaule lors de gestes habituels. A ce stade les douleurs ressemblent à celles d’une tendinite. L’installation de cette phase se fait sur plusieurs mois, le patient peut banaliser sa douleur au début, et le diagnostique n’est pas toujours évident au tout début. Le test de mettre sa main dans le dos est révélateur de la capsulite. Dans les débuts de son apparition c’est un des premiers mouvements qui devient difficile.

La capsulite s’installe donc progressivement plus ou moins vite selon les gens. Les douleurs s’aggraveront au point d’être au centre des préoccupations au quotidien (dormir, se laver, s’habiller…)

Petit à petit la douleur diminue et devient plus tolérable mais la mobilité de l’épaule est réduite on appellera cette phase la « phase froide ». La prise en charge en kinésithérapie va mobiliser l’épaule et vous aider à retrouver l’amplitude et renforcer vos muscles.

Phase chaude

Au bout de quelques semaines ou quelques mois, il entre dans la phase “chaude” de la maladie. La capsule, l’enveloppe de l’articulation s’enflamme. La douleur s’intensifie, jour et nuit, et l’épaule commence à se bloquer. 

Phase froide

Cette inflammation va ensuite disparaître pour laisser la place à une raideur très gênante de l’épaule. Cette phase “froide” s’explique par une perte d’élasticité, une fibrose et une rétraction de la capsule.

Comment l’ostéopathie peut m’aider ?

Voici plutôt mon expérience dans la prise en charge de la capsulite rétractile.

Depuis mes débuts c’est un sujet qui me questionne. A la sortie de l’école je n’avais pas de solutions adaptées pour cette pathologie ; mes tentatives restaient mitigées. Soulageant un peu et peu de temps le patient en phase dite « chaude ». Ce qui a changé avec l’experience.

Lorsque je reçois des patients qui semblent débuter une capsulite et qu’ils sont venus me voir en premier je vais les orienter vers le médecin, le rhumatologue, le kinésithérapeute afin de débuter tous ensemble rapidement. Il y a nécessité d’agir tôt  et de soulager.

Nous avons vu plus haut que la cause de l’épaule gelée n’est pas vraiment connue. A force de chercher et d’expérimenter, j’ai trouvé un raisonnement applicable aux patients pour chercher une cause de ce dérèglement et j’ai pu identifier un schéma récurrent.

D’abord dans l’idée « qu’est-ce que c’est » :

J’ai été amené à considérer la capsulite rétractile comme une perturbation du processus inflammatoire. Je l’ai pensé comme une réaction intempestive générée par une cause éloignée de la zone, et pas nécessairement lié à un problème d’épaule.

La recherche du déséquilibre s’élargit alors de la tête aux pieds avec une vigilance pour les plexus nerveux le long de la colonne vertébrale. 

Mon objectif est de trouver une zone du corps qui réagit avec l’épaule lorsqu’on la mobilise. J’ai retrouvé une constante : le corps du patient à été secoué, cogné, tombé, malmené etc.. peu de temps avant la capsulite. Ce choc n’est pas nécessairement violent et pas non plus nécessairement lié à l’épaule mais j’ai remarqué qu’il venait sur une zone qui a des antécédents. Je recherche donc un ancien traumatisme : les fractures,  entorses, opération, arthrose avancée dégénérative, opération et qui a pu être malmené par le choc récent. 

Lorsque l’on trouve cette zone en relation avec la perturbation de l’épaule, le patient ressentira une réaction dans son épaule. Fourmillements, chaleur ou fraîcheur, accentuation de tension au début, détente, relâchement, sensation de flux qui circule et enfin légèreté.

Dans mes recherches, il y a des paramètres qui reviennent.  Ils orientent le traitement mais ne donnent pas non plus la solution.  Il est nécessaire de réfléchir et de ressentir.

Ce que je peux dire c’est qu’un espace ostéo-ligamentaire du corps est toujours concerné, que l’équilibre du plexus sacré est également perturbé et le temps joue contre nous, il est préférable d’agir de manière très rapproché.

Dans les exemples suivants, j’utilise le mot « stabiliser » pour parler d’un patient qui est en phase chaude la capsulite et qui à la suite des traitements sort de la phase chaude mais n’entre pas dans une phase froide. La douleur diminue, elle sera peut-être encore un peu là quelques temps mais tout à fait tolérable, non invalidante, l’épaule ne sera pas gelée.

Exemple 1 : fracture du coccyx il y a 30 ans, irrité récemment par une chute de sa hauteur en perte d’équilibre sur une marche haute. Les ligaments du bassin ont été particulièrement sollicités et le coccyx en a souffert. (Mais indolore pour le patient.  Le traitement direct du coccyx apportait le soulagement dans l’épaule. (Il a fallu cinq interventions d’ostéopathie pour stabiliser)

Exemple 2 : antécédents de fracture de la 10 ème dorsale, irrité récemment par une mauvaise torsion du dos. Le traitement de cette vertèbre soulageait l’épaule. (Il a fallu 3 séances pour stabiliser).

Exemple 3 : antécédents de multiples entorses sur une cheville, pas d’évènement déclenchant clairement identifié mais possiblement un mouvement à la danse. En revanche la réponse au traitement était significative (ligament latéral de cheville). Une séance a permis de stabiliser, ce qui est très rapide, grâce au fait qu »il y a eu une infiltration très efficace avant la prise en charge en ostéopathie)

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